Participants
Joyce et Claude de Botton-Magar, Raymond Magar, Colette
(Pompon) Durand-Galanti, Toy Bruck-Azoulai, Daniele Brunier-Durand, Liliane et
Ascher Nahum-Yéni, Samy Menasce, Roland et Nicole Chalhoub-Agostini, Frida Menasce,
Simone Grosgean, Simone Valero-Boschi, Nino et Viviane Tedeschi-Moreno,
Marlène Ephrati-Sassoon, Josette Renault-Salama.
"UN EPISODE
PAS ORDINAIRE"
J’ai eu
le plaisir de participer à une petite tranche de vie, brève mais suffisamment
rare et émouvante pour que j’ose l’évoquer sur ce site.
Les anciennes élèves du lycée de
la Mission Laïque Française
à Alexandrie (Egypte), celles de
la classe de
Toy Danièle
et Nicole, sont venues des quatre coins du monde pour passer ensemble une
huitaine de jours sur la Côte d’Azur en cette fin d’été 2008 où seule
cette région favorisée a bénéficié d’un climat délicieux.
En fait, ces trois dames célébraient leurs soixante dix printemps – elles
avaient cinq ans quand elles se sont connues. Ayant la chance d’avoir une résidence
principale ou secondaire à Juan-les-Pins, Cannes-Marina et Mougins, elles ont
reçu chez elles la plupart des voyageurs, Joyce, Liliane, Viviane, Frida,
Josette et deux Simone, venues des US, d’Israël, de Milan, de Paris, de Châlons-en-Champagne
et Marseille. Trois désistements de dernière minute ont malencontreusement
privé le groupe de Rolande du Brésil, de Laura Terni (Italie) et Dany Garbola (Grèce). Je
précise que ces anciennes élèves pleines de vie, d’énergie, sympathiques,
enthousiastes étaient aussi Petites Ailes puis Eclaireuses de
la Compagnie Champollion, du lycée, créée en mai 1942, dont j’ai été la Cheftaine en 1946 –
trois d’entre elles étaient
Guides de France. C’est à ce titre que j’ai été invitée à participer à
ce moment éminemment festif. Ce groupe pourrait apparaître comme une bande féministe.
Pas du tout. Les jeunes filles se sont toutes mariées, l’une d’entre elles
a dû prendre un jour de congé pour organiser son mariage à 17 ans. Quelques
maris ont accompagné leurs épouses, Claude, Nino, Ascher ; Roland nous a
reçus chez lui à Mougins avec sa femme Nicole.
Samy mérite une mention particulière : en tant que petit frère de Frida,
il avait réussi à 11 ans à se faufiler en juillet 1951 avec
la Compagnie Champollion
partie en bateau d’Alexandrie pour faire un tour de France par Marseille. Il
est grand-père aujourd’hui…
Raymond,
le frère de Joyce, mérite une mention tout à fait spéciale puisque, venu de
Londres, il a reçu le groupe au début
du séjour sur son superbe bateau ancré à Antibes. J’ai manqué
malheureusement la journée en mer, mémorable au dire de tous. Du bon et du
moins bon tout de même. Très belle navigation, champagne et caviar, a-t-on
murmuré mais…un courant insoupçonné qui a épuisé les nageurs et inquiété
très fort les sauveteurs, les passagers et le merveilleux Commandant de bord.
Passons rapidement sur les méduses qui ont sournoisement attaqué ici et là.
Des suites désagréables mais sans danger, fort heureusement.
J’ai entendu évoquer des soirées mémorables : celle des
retrouvailles où, après un cocktail sur le bateau, Joyce et son mari ont invité
tout le monde dans un restaurant où dînait également Jean-Paul Belmondo qui a
gentiment posé entouré de toutes nos septuagénaires ; celle sur la
terrasse de l’appartement de Toy à Juan-les Pins…Depuis, Toy n’ose plus
croiser ses voisins ! Une autre chez Danièle, à Cannes-Marina autour
d’un buffet très sympathique.
J’ai eu le plaisir de participer au dîner-spectacle dans un restaurant russe
de Mougins ; un excellent repas sous le signe de la bonne humeur agrémenté
et suivi de chants, de danses endiablées et de numéros vraiment inédits
relevant de la magie, d’une grande qualité.
Et pour le
dernier jour, un repas champêtre à Mougins, chez
Nicole et Roland
dans leur jardin aux arbres centenaires. Après toutes les bonnes choses apéritives
confectionnées par la maîtresse de maison, nous avons vu arriver le plat
national égyptien, l’immense marmite de mouloukheya (intraduisible en français,
à ma connaissance) une soupe verte, très particulière, riche en épices, et
les énormes plats de poulet et de riz blanc. Suprême délicatesse ! Une
casserole de soupe sans ail pour les quelques irréductibles. Et des gâteaux au
miel comme ceux de notre jeunesse.
L’émotion aidant, tout le monde congratulait tout le monde, on riait, on
parlait tous en même temps comme des mômes à la « récré ». Déjà
une vidéo prise la veille ramenait le calme. Et de nouveau, la musique très éclectique,
de Tino Rossi aux Compagnons de la Chanson sans oublier le tango préféré de
nos vingt ans. Des carnets de chant apparaissent et nous rafraîchissent la mémoire.
Les meilleurs moments ont une fin. « Faut-il nous quitter sans espoir ? ».
Non, évidemment.
Nous n’avons pas regagné nos pénates que déjà les photos arrivent par
dizaines, accompagnées de messages affectueux.
Merci aux
organisateurs et à nos hôtes.
Colette Durand
(appelée Pompon)