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RENCONTRES ET REUNION
Montréal, le 30 mars 2008
Iris : "attenzione tutti, che ora io ho il coltello in mano!"
Les quatre générations.
Les Montvert
Iris enseigne quelques pas de Rock and Roll à ses deux petits-fils
Iris Rosati-Carpani entourée des ses anciennes élèves
De g > d : Frieda Saleh-Ahmed (Allemgne), Liliane Saltiel-Elia (New-York), Vicky Cohen-Chonchol (New-Jersey), Mireille Yamini-Chonchol, Mireille Galanti
De g > d : Mireille Yamini-Chonchol, Sylvana Di Blasi-Grünberg, fille d'Iris (Florence), Liliane Saltiel-Elia
Debout, g > d : Norma Dahan-Khouzam et André Dahan
Assises, de g > d : Sylvana Di Blasi-Grünberg, Iris, Lucette Gourlay
Photos envoyées par Liliane Saltiel-Elia et Iris Rosati.
MADAME
IRIS CARPANI ROSATI
Le
souper concert eut lieu dans l’une des belles salles de l’hôtel Universel
à Montréal, en présence de plus d’une centaine de convives.
Après
le cocktail de bienvenue, la soirée débuta avec l’entrée dans la salle de
madame Rosati, au son de la marche qu’elle avait composée en 1960 pour
l’inauguration du grand stade du Caire.
Parmi
les invités de marque, étaient présents madame Lisette Lapointe, députée du
comté de Crémazie et épouse de l’ex-premier ministre du Québec, monsieur
Jacques Parizeau, monsieur Marcel Parent, maire de Montréal-Nord, où habite
madame Rosati, et monsieur Bernard Roy, président du Rassemblement pour un Pays
Souverain.
Madame
Lapointe et monsieur Parent prirent à tour de rôle la parole pour offrir leurs
vœux et des plaques commémoratives
Lecture
fut faite, par la suite, des témoignages d’estime et des souhaits de
plusieurs éminentes personnalités dont
Madame
Michaëlle Jean, Gouveneure Générale du Canada
Monsieur
Jean Charest, Premier Ministre du Québec
Monsieur
Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois
Madame
Pauline Marois, chef du Parti québécois.
Après
la séance de photos qui a réuni autour d’elle plusieurs de ses élèves les
plus chères, citons :
Vicky Galanti
Piacentini, venue d’Afrique du Sud, Liliane Saltiel-Elia, venue de New York,
Mireille Chonchol, venue de Miami, Sylvana Di Blasi-Grünberg, venue de Florence
et Frieda Saleh, venue de Munich,
ainsi
que ses élèves québécoises, notamment,
Anne-Marie Azouz,Norma Dahan, Lucette Gourley, Sylvie
Pesu, M. Robert Pesut, M.
Nous
avons alors entamé le savoureux souper au son de la belle voix d’une jeune et
talentueuse soprano qui nous régala de plusieurs airs d’opéra tels que, O
mio Babbino Caro, Mi chiamano Mimi, etc.
Mais,
laissez-moi vous faire mieux connaître cette dame exceptionnelle.
Madame
Iris Carpani Rosati est née le siècle dernier. Non, je ne vous dirais pas son
âge. El Oussoul, comme on dit en arabe : le Savoir-Vivre. En tous cas pour
moi, elle a toujours 29 ans…. Elle est née à Alexandrie en Égypte, qu’on
appelait alors La Perle de
Très tôt, on s’aperçut qu’elle avait de sérieuses dispositions pour le piano. Alors, ses parents lui firent prendre des leçons particulières avec le renommé professeur Marini.
Elle
commença donc ses leçons à l’âge de 6 ans. Et comme l‘horaire du célèbre
professeur était passablement chargé, il lui donna ses cours à 5h30 du matin.
Cela se poursuivit jusqu'à l’âge de 16 ans.
Mais
pour obtenir un diplôme lui permettant d’enseigner la musique, il fallait
qu’elle acquière la maîtrise de plusieurs matières complémentaires :
l’harmonie, l’histoire de la musique, la dictée musicale, le solfège
setteclave ou des sept clés… C’est ainsi qu’à l’âge de 17 ans, elle
entre au « Liceo Musicale Giuseppe Verdi di Alessandria », situé
sur
Le
maestro Cordone était l’ami de Pietro Macagni et le collaborateur de Arturo
Toscanini.
Au
Liceo, l’enseignement atteint un tel niveau d’excellence que l’État
italien décréta en 1934 qu’il était équivalent à celui donné dans les
conservatoires les plus réputés de la mère- patrie
Mais
pendant toutes les années passées au Liceo, madame Rosati avait déjà
plusieurs jeunes élèves. À 18 ans, et même si elle se trouvait encore trop
jeune pour enseigner, le sous-directeur du Banco di Roma lui confia sa fille,
Pia Adami, qui deviendra donc sa première élève.
Son
premier mariage, contracté en 1933, fut bouleversé par la guerre, les camps
d’internements, par les nombreuses tournées de son mari qui était lui aussi
musicien, et puis par son décès subit. Quelques années plus tard après la
mort du père de ses enfants, elle épouse le maestro Fritz Rosati, pianiste et
chef-d’orchestre, avec qui elle collaborera très étroitement pour diffuser
et étendre davantage l’amour de la musique classique en Égypte.
Madame
Rosati n’est pas une concertiste, même si elle a donné plusieurs récitals.
Elle a été plutôt une excellente pédagogue. Elle a su développer chez tous
ses élèves la discipline et surtout l’amour de la musique.
Durant
des années, elle a accompagné au piano presque toutes les répétitions des
chanteurs d’opéras et celles des danseurs des corps de ballets des spectacles
donnés par les élèves du Liceo Verdi. Plus tard, elle a aussi participé à
la préparation des spectacles donnés par l’Institut supérieur de l’éducation
physique de l’État égyptien.
Parmi
ses nombreux élèves, plusieurs ont atteint des sommets notoires dans le monde
musical. La liste est longue, mais je n’en nommerais que quelques-uns :
Germaine
Ballian, directrice d’un conservatoire de musique à Paris, Nadia
Bichai, directrice du Conservatoire du Caire, Madame Anne-Marie Azouz, diplômée
et professeure affiliée de la prestigieuse école Vincent d’Indy de
l’Université de Montréal,
Sa
fille, Sylvana (qui a aussi profité des enseignements du maestro Rosati, son
beau-père) est conférencière dans de nombreuses villes d’Italie. Elle est
professeure spécialisée dans l’enseignement de la musique et du piano aux
niveaux primaire et secondaire en Italie. C’est aussi une spécialiste de
l’enseignement et de la formation des maîtres en musique. C’est aussi la
responsable pédagogique des écoles de musique de la région du Mugello, au
nord de Florence.
Les
talents musicaux de madame Rosati ne s’arrêtent pas seulement à
l’enseignement. Malgré ses nombreuses occupations, elle a su trouver le temps
de composer plusieurs œuvres, dont la marche pour l’inauguration du stade du
Caire en1960 et diverses pièces musicales dont une tarentelle qu’elle a
composée en 1930 et qu’elle a enregistre et jouée elle-même en 2002.
Durant
sa longue carrière, madame Rosati a eu l’occasion de rencontrer plusieurs
musiciens et artistes parmi les plus réputés dans le monde musical. Notons le
célèbre ténor Beniamino Gigli, les non moins célèbres barytons Gino Becchi
et Tito Gobbi, le pianiste aveugle Georges Themeli, les pianistes Wilhelm Kempf,
Vladimir Horowitz, Wilhelm Backhouse, Vladimir Ashkenazy et l’extraordinaire
Arturo Benedetti Michelangeli.
Mais
son intérêt ne se limitait pas seulement à la musique classique. Madame
Rosatia a connu notre métèque national,
Comme
beaucoup d’Alexandrins, madame Rosati, en 1965, choisit le Québec comme
nouvelle patrie. Dès son installation, elle a rapidement réussi à surmonter
les difficultés de l’adaptation et graduellement elle a réussi à former un
petit groupe d’élèves qui lui sont restés fidèles jusqu’aujourd’hui,
comme tous ceux d’outre-Atlantique d’ailleurs.
Au
début de mon article, j’écrivais qu’elle avait donné sa première leçon
de piano en 1927 à
Madame
Rosati a une mémoire étonnante et je ne parle pas ici uniquement de sa mémoire
musicale. C’est une source inépuisable de renseignements et d’anecdotes précieuses
et savoureuses de notre passé. Et pour les férus comme moi d’histoire de
notre Alexandrie, elle est et elle restera un trésor inestimable.
À
minuit, on fit entrer l’immense gâteau d’anniversaire que madame Rosati découpa
sous les « Happy Birthday to you, et les crépitements des nombreux
flashs, et quand musique repris, c’est elle qui, au bras de son petit-fils,
ouvrit le bal sur l’air de « Voulez-vous danser grand mère »
Pour
conclure, nous voulons remercier chaleureusement la famille de madame Rosati
pour la magnifique soirée qu’elle nous a offerte et nous levons notre verre
avec vous, si vous le voulez bien, pour souhaiter bonheur, santé et un deuxième
centenaire à notre chère madame Rosati.
Pierre Arab
Les
participants de l'AAHA à Montréal étaient:
Helga
Carpani (Frankfurt)
Dicran
Tutundjian
Thérèse
Tawil
Nadia
Onsy
Pierre
et Mirette Arab
Hélène
Hammers (Alexiades)
Marcelle
Alexiadès (Khayat)
Denise
Galanti
Robert
Kerba
Maurice
Amiel
Mireille
Galanti
Pino
Longo (Rome)
Jeanne
Soussa
Charles
Azouz
Les élèves de Mme. Rosati:
Vicky Cohen-Chonchol (New York)
Frieda
Saleh-Ahmed (Munich)
Liliane
Saltiel-Élia (New-York)
Vicky
Piacentini-Galanti (Durban)
Norma
Dahan-Kouzam (Montréal)
Silvana
Di Blasi-Grünberg (Florence)
Anne-Marie
Medawar-Azouz (absente, pour cause de maladie)
AAHA = Amicale Alexandrie Hier et Aujourd'hui : www.aaha.ch