Signalés en 2018

In the Afternoon Sun : My Alexandria, by Julie Hill, November, 2017 

In her memoirs, Julie Hill paints the picture of a childhood in cosmopolitan Alexandria of the early twentieth century. Her family came as refugees from regions of the Ottoman empire and were privileged to find in Alexandria, and become part of, a more prosperous middle class than the one they left behind. Julie evokes the life of a Greek family and community with its traditions and customs blending with other communities and local Egyptians. Cosmopolitan Alexandria has never been in modern times a melting pot of nationalities. Each community insisted in keeping its own identity, its own self-sufficient way of life, customs, language, schools, even its own athletic institutions. The Europeans met and socialized in restaurants, movie houses, the famous and popular beaches, they went on excursions, hunted, fished and celebrated Sham el Nessim, the Monday following Orthodox Easter. Julie takes us by hand and walks with us of her childhood days, the private French school, the markets, the pastry shops all intermingled with memories of the nightly raids, the listening of the radio in the dark as the Germans are in the city gate and the allies victory........... 

 

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Nouvelles levantines, Nouvelles, par Raphaël Mabro, éditions l'Harmattan, 2018, 16 €

https://livre.fnac.com/a12354517/Raphael-Mabro-Nouvelles-levantines

 

Un rentier sans le sou sachant malgré tout profiter de chaque instant, un président prônant l’immobilisme, un fils prodigue revenant dans sa ville natale oubliée...Pas tout à fait égyptiens, pas tout à fait grecs ni libanais, les Levantins traversent la Méditerranée de part en part depuis toujours, avec leur façon inimitable de percevoir le monde, d’être toujours un peu d’ici et d’ailleurs. Ce recueil de nouvelles dresse le portrait vif et lumineux de quelques-uns d’entre eux, sous la forme d une balade singulière à travers des villes et des époques.

A cheval sur plusieurs continents, le Levant est une notion qu’il n’est pas toujours aisé de définir. En revanche, les Levantins, facilement identifiables, ont permis à Raphaël Mabro d’en esquisser quelques portraits hauts en couleur. Au fil de nouvelles bien enlevées, il dépeint cette société qui se réduit aujourd’hui comme une peau de chagrin, environnée par un Proche-Orient menacé par le repli sur soi et le radicalisme éradicateur. Ces hommes et ces femmes, habités par un héritage qui les dépasse, mais qu’ils assument au quotidien, sont les témoins d’une époque révolue dont ils perpétuent cependant le mode de vie et l’intérêt soutenu pour les richesses venues d’ailleurs.

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LES TRIBULATIONS D'UNE TRADUCTRICE, par Frédérique Banoun-Caracciolo, Editions l’Harmattan, 23 mai 2018. 92 pages, 12 €

Ce livre est le récit des expériences qui ont ponctué le parcours et la vie de l'auteure pendant les longues années où elle travaillait en qualité de traductrice. Il décrit les difficultés à surmonter et les défis à relever dans ce métier ardu souvent peu apprécié et mal rétribué. Mais l'auteure parle aussi des satisfactions que peut réserver une activité qui, bien que dénigrée pour son caractère solitaire, permet de communiquer grâce à la connaissance des langues avec le monde entier.

Frédérique Banoun-Caracciolo est née à Alexandrie (Égypte), où elle a passé son enfance et son adolescence. Elle réside actuellement à Rome, en Italie. Traductrice, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages.

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LES ORPHELINS D'ALEXANDRIE, par Zeinab Zaza, Editions Dilap, juillet 2018, 18 €, www.dilap.com

Le jour se lève sur le club grec d’Alexandrie.
1936 : l’année des premières fois pour le bel inspecteur Ibrahim.
Premier meurtre à élucider, et premier amour. Première descente aussi dans les ombres de la ville si lumineuse.
Dans sa quête de la vérité, Ibrahim trouvera autre chose qu’il n’attendait pas. Aura-t-il assez de force et de sagesse pour nouer et dénouer ce qui doit l’être ?

Zeinab Zaza, née en 1956 dans une famille égypto-franco-kurde, a grandi à Alexandrie, et étudié au Lycée la Liberté, ancienne mission laïque française. Elle vit maintenant à Paris. Peintre, traductrice de l'arabe, du kurde kurmandji et du persan, elle s'est mise à l'écriture en arabe avec deux romans policiers : « les Orphelins d'Alexandrie », maintenant disponible en français, suivi de « les Anges d'Alexandrie » où l'on retrouve les principaux personnages des Orphelins, et elle achève en ce moment, toujours avec les mêmes personnages, « les Noces d'Alexandrie ».

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Alexandrie, Carrefour de destinées, 1860-2017, par Robert Naggar, amazon, broché. août 2018, 25,47 €

Pour vous qui avez peut-être lu et aimé les "Chroniques alexandrines", voici la véritable Histoire d'Alexandrie au cours de près d'un siècle et demi. Ce roman historique est candidat aux Concours des "Plumes Francophones 2018" alors, si le coeur vous en dit et que vous le lisez, merci d'avance pour vos commentaires sur www.Amazon.fr

ALEXANDRIE, ville mythique où la vie était belle, langoureuse…mais l’était-elle pour tous ses habitants ? Ce livre conte l’Histoire de la « Perle de la Méditerranée », ainsi que celle d’un village voisin, à travers la vie de familles citadines et paysannes. Pour une majorité de ses habitants, Alexandrie n’était pas le paradis tant pleuré par ses exilés. L’évolution de la ville et de l’Egypte au cours de cent cinquante sept ans, permettra de saisir les causes profondes qui ont amené à la ruine puis à l’exil d’une grande partie de sa population la plus active. « Alexandrie 1860-2017, Carrefour de destinées », est le volume final de la « Trilogie alexandrine » dont les deux premiers sont « Mais…d’où êtes-vous Monsieur ? » et « Chroniques alexandrines ».

 

Alexandrie, ville mythique où la vie était douce, langoureuse…mais l’était-elle pour tous ses habitants ? Alors que certains vivaient dans l’opulence, la grande majorité des Alexandrins était dans la misère. Voici l’histoire fascinante de cette ville ainsi que celle d’un village voisin au cours de cent soixante ans d’Histoire de l’Egypte. Ceci est conté à travers les vies parallèles de petits commerçants juifs qui font fortune grâce au négoce puis à la culture du coton, et de pauvres paysans musulmans qui émigrent à la ville pour échapper à la corvée et à la faim. Au cours d’un siècle et demi, l’Egypte évolue. Le nationalisme puis l’antisémitisme se développent mais la très cosmopolite Alexandrie hésite face aux extrémismes. Le régime nassérien inverse les rôles. Les familles juives sont ruinées et expulsées du pays alors que les familles musulmanes s’enrichissent. Un événement imprévu fait découvrir à l’un des exilés juifs l’étendue des biens abandonnés par ses ancêtres dans le pays. Après mille difficultés, il réussit à se réapproprier un immeuble et à le vendre. L’acheteur n’est autre qu’un descendant de l’une des familles paysannes dont les aïeux travaillaient sur les champs de coton des exilés. Une profonde amitié nait entre les deux hommes, rétablissant ainsi les liens de respect mutuel et de tolérance qui ont fait la richesse humaine et culturelle d’Alexandrie, longtemps appelée la « Perle de la Méditerranée.»

 

Robert Naggar est né à Londres en 1938. Issu d'une famille juive installée depuis des siècles à Alexandrie, en Egypte, il fit toute sa scolarité au Lycée Français de cette ville puis des études universitaires à Londres. Muni d'un diplôme d'ingénieur, il partit aux USA où titulaire d'une "Green Card", il fut appelé pour servir au Vietnam. Pour éviter la guerre, il rentra en Angleterre où il obtint un MBA. Après des débuts professionnels en Angleterre puis en Italie, il s'installa à Genève où il se lança dans le marketing international, activité qu'il pratiqua avec succès pendant près de 50 ans. Aujourd'hui en retraite, Robert Naggar dédie son temps à l'écriture, au bénévolat, à sa famille et à ses nombreux amis à travers le monde. Il parle cinq langues, voyage beaucoup et tente, par ses écrits, de transmettre sa joie de vivre à ses lecteurs.

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La Mariée du Nil, par Glorice Weinstein, Editions Encre Fraiche, mars 2018, 22.- CHF

Durant le règne des pharaons, chaque année, une jeune fille était choisie pour devenir l’épouse du Nil. La fiancée, consciente de l’honneur qui lui était fait, se devait de cacher ses craintes. Richement vêtue, accompagnée de sa famille et de ses amis, elle était jetée dans les eaux du Nil et s’y noyait inévitablement, sous les cris de joie et les hourras de la foule en délire. Elle flottait un moment, suffoquait, agitait les bras désespérément, avant d’être engloutie dans les eaux sombres du fleuve. Galia, qui se représente la scène, pleure beaucoup en écoutant le récit de ces douloureuses fiançailles.

C'est une voix tendre mais lucide qui ouvre au lecteur les portes de l'Egypte des années 50. Dans une société en pleine effervescence, la petite Galia évolue entre l'imprimerie familiale, les confidences des amies de sa mère et les gâteaux aux dattes. Glorice Weinstein ressuscite avec vivacité une époque oubliée et ses protagonistes hauts en couleur. À travers une mosaïque de rencontres et de situations, un roman coloré se tisse.

Glorice Weinstein est née au Caire. Elle quitte l'Egypte en 1958 pour Genève où elle devient psychologue dans un Cycle genevois, psychothérapeute et chargée de cours aà l’Université. Elle gagne le Prix de la Nouvelle 2005 décerné par la Société Genevoise des Ecrivains. La Mariée du Nil est son premier roman.

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J'ai couru vers le Nil, par Alaa el Aswany, Edition Actes Sud, septembre 2018, 432 pages, 23.- €

Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d’une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fi ls d’un simple chaufeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d’État, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l’amertume n’est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d’une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l’ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s’ériger en icône musulmane, qu’il s’agisse de mode ou de mœurs sexuelles.
Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l’histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d’une révolution qui est aussi la sienne. À ce jour, ce roman est interdit de publication en Égypte.

 

Alaa  El Aswany. Né en 1957, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste dans le centre du Caire. Son roman L’Immeuble Yacoubian, porté à l’écran par Marwan Hamed et publié en France par Actes Sud (2006, et Babel n° 843), est devenu un phénomène éditorial international. Depuis le 25 janvier 2011, il est l’un des principaux relais de la révolution égyptienne auprès des médias français.Actes Sud a également publié ses romans Chicago (2007 ;  Babel n° 941) J’aurais voulu être égyptien (2009 ; Babel n° 1004), et Automobile Club d'Egypte (2014) ; ainsi que son essai Chroniques égyptiennes (2011).

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Si je t'oublie, Alexandrie

 

Date de parution 03/10/2018
Editeur Steinkis
Collection Roman Graphique

Résumé Si je t'oublie, Alexandrie

Après avoir exploré la branche polonaise de son arbre généalogique dans Nous n’irons pas voir Auschwitz, Jérémie ressent le besoin d’en savoir davantage sur origines égyptiennes et part cette fois avec sa mère mener l’enquête à Alexandrie. Durant ce voyage qu’il vit sous tension alors que sa mère est, elle, extrêmement détendue, chaque rencontre enrichit leurs recherches : Amir Ramsès, réalisateur censuré du documentaire Juifs d’Égypte, Magda Haroun, présidente de la communauté juive du Caire (soit 13 femmes âgées !), ou encore Mohamad Aboulghar, homme politique reconnu de la gauche égyptienne. Avec sa rigueur journalistique (et sa savoureuse autodérision !), Jérémie Dres fait de la recherche de ses origines un véritable reportage d’investigation qui exhume une mémoire en voie de disparition.

 

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Retour d'escales, par Edy Feinberg, Edition Edilivre, février 2018, 168 pages, 15.- €

« Les semaines et les mois passant, notre intention de départ avait fini par devenir un secret de polichinelle. De nombreux échos nous parvenaient par les canaux les plus divers et souvent improbables : “Emmèneront-ils leurs meubles avec eux ?”, “Moi, je prendrais bien le tableau suspendu à l’entrée”, “As-tu vu les déménageurs devant leur immeuble ?”, “Où et auprès de qui se préparent-ils à émigrer ?”. Ces rumeurs, vagues et sans effets directs, faisaient cependant l’objet d’interminables palabres à l’heure des repas familiaux ou des réunions entre amis. Sans en saisir la portée, et encore moins leurs implications réelles, je trouvais ces propos étranges et dissonants dans la bouche de mes parents. »

Edy Feinberg. Arrivé à Lausanne à l’âge de douze ans, Edy Feinberg est très vite happé par le virus du journalisme qu’il pratique sous toutes ses formes et à tous les échelons. Reportages et interviews, tant en Suisse que dans le monde, nourrissent son insatiable curiosité des gens tout en lui donnant les clés d’une compréhension réelle du monde. C’est probablement là l’héritage majeur de son enfance alexandrine.   

https://www.edilivre.com/retours-d-escales-27d7acdd5b.html/

https://www.edilivre.com/mag/index.php/frontwidget/preview/viewer/id/899060/

 

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