Signalés en 2016

 

- Article "Le saccage d'Alexandrie", 14 janvier 2016

- Article "Un nom éternel qui jamais ne sera effacé", Nostagieet langue chez les juifs d’Égypte en France, par Michèle Baussant, septembre 2015

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"Hôtel Mahrajane", par Robert Solé, Editeur Seuil, octobre 2015, 272 pages, 18 €

L’hôtel Mahrajane est l’un des joyaux de Nari, un petit port arabe de la Méditerranée. Dans cette ville cosmopolite, séparée de la capitale par un désert, chacun – musulman, chrétien ou juif – trouve sa place. On n’y vit pas vraiment ensemble, mais en voisins. Les amours entre personnes de communautés différentes ne vont pas jusqu’au mariage, sauf à provoquer des drames. Depuis la mort du fondateur, c’est son gendre, Haïm Lévy-Hannour, qui dirige l’hôtel, aux côtés de sa séduisante épouse, Nissa. Le Mahrajane fait office de club pour la bonne société locale. La famille du narrateur en est exclue, mais l’oncle Louca y a ses entrées, par la porte de service. Au cours des déjeuners dominicaux, ce personnage fantasque, adoré des enfants, en révèle une partie des secrets. Le narrateur découvrira à son tour les coulisses du Mahrajane. Mais cet hôtel de charme peut-il résister aux bouleversements politiques et religieux qui affectent la région ? Il connaîtra des transformations successives, jusqu’au feu d’artifice final… Robert Solé, né en Égypte, longtemps journaliste au Monde, a consacré nombre d’ouvrages à son pays d’origine. Hôtel Mahrajane est son sixième roman.

L'auteur : Robert Solé qui est né en Egypte dans la communauté chrétienne poursuit dans la veine qui lui a valu de grands succès romanesques. L'hôtel Mahrajane est un palace construit au début du XXe siècle par un Juif, dans une ville qui ressemble à Alexandrie. La jetset internationale s'y presse ainsi que les Egyptiens de la bonne société, qu'ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans. Puis les Juifs sont expulsés et l'hôtel passe de main en main au fur et à mesure que les non-Musulmans quittent l'Egypte. Le bâtiment se détériore. Le service, impeccable au début, se dégrade. Le dernier directeur est l'oncle, du genre play-boy, du jeune narrateur de l'histoire, jusqu'à ce que leur famille - des Chrétiens - parte à son tour. Le roman grouille de personnages hauts en couleur et de combines qui se trament autour de l'hôtel, en contrecoups de l'histoire de l'Egypte. Un monde disparaît. Mais le ton n'est jamais tragique. L'oncle Louca, héros charmant et futile, prend de l'épaisseur au fur et à mesure que le livre avance, jusqu'à ce qu'on apprenne le secret de sa vie.

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"L'expédition d'Alexandrie : Kléber contre Bonaparte (1798-1799), par Abbas Abou-Ghazala, Geuthner, Paris, mars 2016, env. 35 €.

Lauteur analyse la confrontation de deux généraux de la Révolution, Napoléon Bonaparte et Jean-Baptiste Kléber, et reconstitue l'histoire peu connue d'Alexandrie pendant l'expédition d'Egypte, de 1798 et 1799, à l'aide de documents historiques et iconographiques.

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"Vita in Egitto", di Enrico Pea, pubblicato per la prima volta nel 1949. Riedizione del 1995 da Ponte Alle Grazie, 218 pagine. Vedere se disponibile d'occasione da Mondadori Store !

Dall'esperienza di operaio a quella di mercante, da analfabeta a "conoscente un po' di lettere", Vita in Egitto è il rendiconto dell'avventura di emigrante in Egitto di Enrico Pea (1881-1958), attraverso un percorso narrativo della memoria che va dal suo arrivo nel 1896 fino al ritorno in Italia, con l'uscita dal porto di Alessandria nel 1914.
Composto già negli anni della guerra, annunciato con la pubblicazione di stralci nel 1946, sia in Prosa di Gianna Manzini che ne Il Politecnico di Ferrata-Vittorini, questo testo vide la luce soltanto nel 1949. Malgrado il "Premio Saint-Vincent", Vita in Egitto non ebbe allora, in piena "guerra fredda" tutta l'attenzione che meritava. Viene ora riproposto come una delle opere più importanti di Pea, conclusione necessaria di Moscardino.
Attraverso la storia della prima ideazione del suo dramma su Giuda, Pea sviluppa tutta una serie di racconti, come la novella dell'ebreo prodigo Salomone Salama, in una miscela anche linguistica di realtà storica e affabulazione. La successione degli eventi, apparentemente disorganica ma deliberata e strutturalmente calcolata, riproietta dalla memoria le figure di vecchi anarchici come Pietro Vasai, "il santo diavolo", storie familiari di immigrati, come quella di Spiridione cretese, dei suoi figli e della serva Amina.
Tutti concorrono ad un affresco vibrante e cosmopolita di quell'Alessandria tanto amata da Ungaretti perché "la città più libera del mondo".

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"La maison du Pacha. Souvenirs d'une Israéliene au Caire", par Michèle Mazel. Edition Elkana. 2014. 19 €.

Souvenirs d’une israélienne au Caire. Femme d’ambassadeur israélien en Egypte (1980-82,1996-2001), l’auteure décrit ses souvenirs personnels dans un pays en pleine mutation. Postface de Zvi Mazel : Analyse de l’Egypte d’aujourd’hui. Michèle MAZEL, romancière née en France, vit en Israël. Elle a parcouru le monde aux côtés de son époux, diplomate israélien et nous livre le témoignage des périodes de sa vie passée en tant que femme d'ambassadeur en Egypte.

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 "Tout le monde sont juifs". écrit par David Nahmias. L'Harmattan. 2015. 114 pages. 13€.

"Cette chose-là vous a été mise entre les mains par la Providence sans que vous puissiez trouver un endroit où la déposer, un placard où l'oublier." Le syndrome de Max Jacob, ainsi défini par l'auteur, est le refus de connaître ou de reconnaître sa judaïcité, et la vaine espérance d'y échapper. A travers des anecdotes parfois drôles, parfois émouvantes, David Nahmias s'interroge sur la et sa judaïcité.

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"La sortie au cinéma. Palaces et ciné-jardins d'Egypte, 1930-1980", par Marie-Claude Bénard. Editions Parenthèses. 2016. 224 pages. 24 €.

Une histoire originale de l’Égypte, un regard inédit et lumineux sur la société par ceux qui ont fait les beaux jours du cinéma au XXe siècle, voilà l’ambition de l’ouvrage qui s’articule autour des souvenirs d’une trentaine de personnalités majeures — réalisateurs (dont Youssef Chahine), acteurs (dont Omar Sharif), scénaristes, producteurs, distributeurs, propriétaires de salles, critiques. Les entretiens, menés par l’auteur depuis les années quatre-vingt, retracent l’évolution du cinéma en Égypte depuis ses origines. Cinéma en Égypte, puis cinéma égyptien, car les films projetés dans les salles sont d’abord importés — américains et européens — puis réalisés dans les studios sur place. Les témoignages restituent toute une palette d’ambiances et d’émotions car généralement, aussi bien au Caire qu’à Alexandrie, aller au cinéma s’apparentait à un espace de liberté où les protagonistes pouvaient se dérober aux contrôles familiaux et scolaires particulièrement stricts, notamment pendant l’enfance et l’adolescence. Et cette fréquentation des salles, comme son éventuel étiolement, était indissociable de leur pratique de la ville : c’est l’autre originalité majeure de cet ouvrage qui révèle des topographies où se dessinent des territoires sociaux, sexués, culturels, voire nationaux à une époque où des communautés étrangères importantes étaient présentes dans les principales villes égyptienes.

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"Mon père me racontait Alexandrie", par Corinne Sauffier, 2016. 278 pages. 18 €

voir : http://livreactualite.fr/livre/Mon-pere-me-racontait-Alexandrie_10.html

Corinne Sauffier raconte la jeunesse de son père dans une ville mythique au sein de la communauté grecque qui était alors la plus influente d’Egypte. 
Alexandrie, c’était Byzance, Palmyre... C’était la “Riviera” aux bords du Nil ! Un monde aujourd’hui disparu détruit par la folie des hommes... 
Elle évoque cette génération d’avant guerre qui arpentait la célèbre Corniche en quête d’aventures et brosse toute une fresque épique avec des portrait réalistes. 
Ces jeunes gens, habillés comme des dandys, poètes, artistes et chanteurs, eurent tous des destins d’exception et savouraient chaque instant de leurs vies dans un fol épicurisme faisant fi du tragique qui les rattrapait toujours.

Corrine Sauffier : "Mon père me racontait Alexandrie son dernier livre" !!!!

Recit historique avec portraits réalistes de 278 pages avec illustrations d'époque .

Résumé : Alexandrie. 1940. Mon père a 25 ans. La ville pétille comme dans la célèbre chanson disco de Cloclo. La communauté greque est alors la plus influente d'Egypte. Les "phili" les amis intimes font les beaux jours de la célèbre corniche entre danses grecques, aventures et belles histoires d'amour, alors que le cauchemar de l'exode les rattrape peu à peu à grand pas...

Une réussite sur tous les plans, tant du style, que de l'histoire personnelle qui s'incrit dans le cadre historique de l'époque, un livre à ne pas louper !!!!

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"L'Exilée : Retour aux sources". par Nicole Busslinger-Zacharopoulos. Format Kindle. 3,23 €. Amazon.

Histoire vécue. L'auteur narre son exil, son besoin de retourner dans son pays d'enfance. Va-t-elle réellement retrouver sa jeunesse, ses illusions, sa joie de vivre, cette ambiance pleine d'insouciance et de bonheur dans laquelle elle baignait alors ?
"J'envisageais donc, au bout de 35 ans, de retourner en Égypte, au mois de mai, ne serait-ce que quelques jours, pour sentir les premières odeurs du jasmin au printemps. Qu'allais-je trouver ? Que voulais-je trouver ? Partie en exil depuis l'âge de 16 ans dans des circonstances assez désagréables, allais-je tressaillir à nouveau sous les frémissements nocturnes du vent sur les terrasses, revoir les quartiers de la ville en effervescence au soleil couchant, sentir autour de moi cette foule dense qui s'amassait sur les places tandis que les étoiles du ciel se dispersaient, cette odeur douçâtre des gâteaux qui cuisent, des moutons qui rôtissent, des épices, des herbes aromatiques ?"
Merveilleuse description d'Alexandrie pleine de charme et de sentiment.

Commentaire : Nicole Busslinger actionne la machine à remonter le temps et nous offre une lecture fluide et très agréable. Elle va passionner les amateurs d'exotisme et de vies hors du commun. Des épisodes de vie peu croyables entremêlés avec une incursion historique dans l'Egypte de Nasser des années cinquante et le Pérou des Incas. J'ai lu son texte en un jour. Touchant, poignant et passionnant.

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 De Solly Franco, 3 ouvrages :

"Un mariage mixte ou presque", 2014

"Je suis né à 70 ans... ", 2014

"Evénement anachronique ou insolite", 2014

 https://www.amazon.fr/s/ref=ntt_athr_dp_sr_1/275-9929073-4160236?_encoding=UTF8&field-author=Soly%20Franco&search-alias=books-fr&sort=relevancerank

Je suis né à 70 ans… 150 pages, 13,95 euros.

Un mariage mixte ou presque, 146 pages, 13,95 euros.

Événement anachronique ou insolite, 66 pages, 10,95 euros.

Les trois ouvrages sont publiés par la Société des Écrivains.

Trois livres qui résument les événements les plus marquants de Salomon Franco. Salomon qui tout le monde appelle Soly… « En Égypte, l’employé d’État-civil n’a pas accepté le prénom que me donnaient mes parents, Salomon. Il a préféré Soliman. À la maison, on m’a expliqué que mon vrai prénom était bien Salomon, mais tout le monde m’appelait Soly… Ce surnom m’est resté… » Pourtant, il a bien fallu officialiser un jour ce prénom… « Après mon service militaire, les gendarmes sont venus chez mes parents pour m’arrêter : Salomon n’avait pas fait son service militaire… Nous avons donc dû faire rectifier mon État-civil. »
Et dans Je suis né à 70 ans, Soly raconte toutes les fois où il a failli mourir. « On m’appelle le “miraculé de Bichat” depuis que j’ai réussi à surmonter une hémorragie cérébrale dans cet hôpital. Déjà, tout bébé, en 1942, en Égypte, j’avais failli mourir de la dysenterie. Sur les 30 enfants hospitalisés avec moi, 27 sont morts. Les sœurs qui me soignaient m’ont appelé “l’enfant du Bon Dieu”. », nous explique-t-il.

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"Out of Time : History, Presence and the Departure of the Italians of Egypt, 1933-present" by Joseph John Viscomi

A dissertation submitted in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy (Anthropology and History) in the University of Michigan 2016. Available upon request !


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Mais... D'où êtes vous Monsieur ? par Robert Naggar, récit, avril 2016, amazon, 14,34 €

MAIS… D'OÙ ÊTES-VOUS MONSIEUR ? Une aventure humaine faite de drôlerie, d'amour et de suspense entre deux êtres que tout divise mais qui se marieront trois fois en d’invraisemblables circonstances. En 1798, Yédidia Israël d'Alexandrie, voit Bonaparte débarquer en Égypte. En 1806, Stanislas Stripczinsky, paysan polonais, acclame, l'Empereur dans l’espoir de liberté face à l'occupant russe. Ancêtres de deux familles que rien ne destinaient à se rencontrer, Yedidia et Stanislas instaurent dans leur foyer la culture française. Egyptiens, les Israël font fortune mais dilapident leurs biens et sont ruinés par l'exclusion des juifs de l’Egypte. François s’exile en Angleterre puis aux USA, en Italie et enfin à Genève d’où il part en vacances en Israël. Après la défaite de Napoléon, les Stripczinsky se réfugient en France où ils endurent trois occupations allemandes. Dernière descendante, Michèle grandit à Paris, subit deux chocs émotionnels et part guérir sa tristesse en vacances en Israël. François et Michèle se rencontrent. Leur seul point commun est la culture française. Il leur faudra cinq ans pour se comprendre, s’aimer et enfin, se marier. Ils ne peuvent pas avoir d'enfants et décident d'en adopter. D’invraisemblables circonstances amènent Michèle à vivre d’incroyables aventures en allant chercher un orphelin au Liban en pleine guerre civile. Les exigences d'une deuxième adoption amènent François à ré-épouser Michèle à l’église puis à la synagogue. L'intégration des deux cultures est enfin complète. Que sont donc François et Michèle ? Egyptien et polonaise ? Anglais et française ? Leurs enfants sont-ils libanais ou suisses ? Ceci est-il d’ailleurs important à leur bonheur ? Le récit invite à la réflexion sur l'enrichissement émotionnel et culturel engendré par la compréhension, la patience et l’amour.

Robert Naggar est né à Londres en 1938. Issu d'une famille juive installée depuis des siècles à Alexandrie, en Egypte, il fit toute sa scolarité au Lycée Français de cette ville puis des études universitaires à Londres. Muni d'un diplôme d'ingénieur, il partit aux USA où titulaire d'une "Green Card", il fut appelé pour servir au Vietnam. Pour éviter la guerre, il rentra en Angleterre où il obtint un MBA. Après des débuts professionnels en Angleterre puis en Italie, il s'installa à Genève où il se lança dans le marketing international, activité qu'il pratiqua avec succès pendant près de 50 ans. Aujourd'hui en retraite, Robert Naggar dédie son temps à l'écriture, au bénévolat, à sa famille et à ses nombreux amis à travers le monde. Il parle cinq langues, voyage beaucoup et tente, par ses écrits, de transmettre sa joie de vivre à ses lecteurs.