AAHA = Amicale Alexandrie Hier et Aujourd'hui : www.aaha.ch
POESIES
de Viviane Pescov-Maschoieff, Kensington (MD)
Moonlight in Alexandria
May 22nd 2011
The moon is shining
Through my door
I call your name my beloved,
All I hear is the sea breeze
Moving the palm trees
Like in a trance
During a ritual dance.
The moon is now ascending
And dominates Alexandria,
Illuminating its nightlife,
The sea, the harbour
Busy with sailing cutters
Passing, from a distance,
The fort where once stood
The Pharos, monumental
Lighthouse of the past
With reflecting glass,
Blessed by Poseidon,
Guiding mariners, astronomers
And the Intellectuals
From faraway lands
To the ancient shores
Of the Mediterranean Pearl.
The dawn is near,
Let's cherish every moment,
Tomorrow might be too late,
It might not be the same,
Nothing will remain
Of our vibrant youth
As the moonlight fades away, fades away!
By
the Shores of Sidi Abdel-Rahman
Do
you remember
That
day in September
On
the
The
Mediterranean sun
Bathed
the golden sands
Where
we layed,
Young
and restless
By
the blue lagoon,
Dreaming
of new lands
And
a future as bright
As
the sun rays
Playing
on the sea.
We
went swimming
Among
floating sponges
Everywhere
in sight,
And
looking like water-lilies
Swaying
on the rythm
Of
the gentle waves.
We
felt blessed
By
divine serenity!
Though
nothing stays forever,
Remembrance
lingers on
Till
life's sunset fades away.
Do
you remember
That
Day in September
On
the shores of Sidi Abdel-Rahman?
TO OUM KHALSOUM
The Egyptian Singer
February 17th, 2008
Gone
are these passionate
Words
from the heart
Of
the Egyptian Singer
Who
like the Nightingale
Sang
in the night,
About many
loves,
Broken
promises,
And faraway
places.
Her
heavenly voice,
Reached
our souls
Bathed
in Jasmine
Under a
summer starry sky.
Like
in a Dervish trance,
From a
mystic dance
Her melodious
chants
Swayed
all over
And
Slipping
in the Mediterranean waves
Memories
of youth by gone
Now
laying forever dormant.
A LA RECHERCHE DU PASSE
Le 8 Avril 2007
Je
retrace nos pas
Sur
les sables fins
Des
belles plages d'Agami
Où
je cherche en vain
Nos
vingt ans et nos rires.
Je
retrouve Abousir
Dont
le grand temple d'Osiris
Domine
un désert brûlant
Et
une mer limpide.
Je
me promenais jadis
Sur
les bords
De
ses rivages,
Insouciante
du temps
Qui disparait
vite
Avec
les vagues.
Je
marchais le long
Des
dunes dorées
Tout en
admirant
Le
soleil couchant
Répandre
à l'horizon,
Des rayons
vermeil !
Dans
le désert de Mariout
Le
Chant monotone d'un Bédouin
Dans
le lointain
Interrompt
le silence nocturne.
Les
étoiles scintillent
Dans
la nuit,
Comme
des diamants
Sur
un écrin de velours noir !
Le
temps passe
Comme
les étoiles qui filent !
Le
passé et la jeunesse
Sont
comme ces trésors
De
L'Egypte ancienne:
Blocs
de granit
Engloutis
à jamais
Sous
les eaux
Du
port d'Alexandrie,
Et
dans la baie
Tranquille
d'Aboukir,
Témoin
de mythologie antique,
Quand
La Grèce
Régnait
sur la Méditerranée.
Canopus
et Menouthis,
Sanctuaires
Sacrés
Et
villes mystiques,
Où
l'amour vénéré
De
Et
son amant Paris,
Et
leurs secrets scellés,
Ont
disparus à jamais
Au
fond de la baie
Comme
notre passé.
LETTRE D'ALEXANDRIE
19 Décembre 2006
Chers amis
Me voilà à Alexandrie
Où j'y suis depuis lundi.
Je vous envoie ces quelques lignes
Pour vous dire que vous me manquez.
Vous n'êtes pas là,
Mais je vous sens partout :
Dans les cafés bruyants,
Du Brasilian et du Royal
Où nous faisions les fous.
Vous êtes tous là !
De la fenêtre du Cecil,
Je rêve de notre jeunesse
En regardant des voiliers blancs
Faire la navette avec le vent.
Je me souviens des promenades
En Cutter, au clair de lune
Sur une mer bercée
Par nos chants.
Chers Amis :
Me voilà à Agami,
Où je vous vois partout
Sur le sable doré
D'une plage vide
Où jadis, les couples amoureux
Aux corps jeunes et bronzés
S'étendaient sous le soleil,
Tandis que les algues
Rejetées par les vagues,
S'étalaient sur le rivage.
Agami, Bianchi, l'élégance et les parties
Le va-et-vient dans la brise
Les rires et le son de la musique
Ont tous avec le temps
Fui lentement
Emportés par les courants.
Chers amis :
Comme le parfum des jasmins
Qui règne partout à Alexandrie,
Je vous retrouve dans la ville
Où je ne suis plus seule
Mais avec vous!
ALEXANDRIE
avril 2006
On dit que tu as changé,
Tes immeubles sont vieux,
Tes rues trop peuplées,
Tes ruelles encore étroites,
Tes bâtiments nouveaux
Tels que des géants à l'horizon
Encombrent le ciel bleu.
Les cabines autour des plages
Ont disparu sous un nouvel asphalte!
Le Sporting Club a perdu ses écuries!
La famille disparue, les amis partis
Aux quatres coins du monde!
Rien qu'un vide dans la ville!
Nos anciennes demeures
Des spectres, témoins
Où jadis, l'amitié
Etait partout abondante.
Mais ton âme Alexandrie
Reste jeune et nous pénètre,
En nous rappelant notre enfance
Aux bords d'une mer turquoise
Dont les vagues ont lentement
Effacé, avec le temps
Notre amertume de tes rivages.
CLEOPATRE
2006
Cléopâtre,
ton peuple t'adorait.
L'empire
de ta beauté avait séduit
César,
Marc Antoine et Rome.
Comme
une déesse vivante,
Avec
un sceptre à la
main,
Tu
veilles, jour et nuit
Sur
les rivages
De
ta ville ancienne.
Conquise
mais fière
Tu
mis fin à ton règne.
De
Reine des Deux Terres.
Mais
ton nom Cléopâtre
Continue
à être
glorifié
Parmi
les souvenirs des belles plages,
Des
stations de tramway,
Des
beaux quartiers,
Et au
delà des vestiges
De
ton royaume resplendissant,
Et
d'un siècle éblouissant
Enseveli
sous les sables d'Alexandrie.
BAL ALEXANDRIN
Mars 2003
Les chandeliers en cristal brillent.
Les coupes de Champagne scintillent
Sur des plateaux argentés.
Parmi les fous rires, on entend
Le frou-frou des robes de taffetas.
Les couples dansent énivrés,
Au son des tangos langoureux.
A I'aube, Apollon apparaît.
II baigne Alexandrie, ses marbres classiques,
La corniche et son obélisque majestueux,
Surmontant une mer bleue limpide,
Dont les vagues ont effacé avec Ie temps
Les traces d'un passé glorieux
Et d'une jeunesse intrépide.
UN CADEAU PHARAONIQUE
24 février 2004
Je viens de recevoir un cadeau
d'Alexandrie, autrefois ma patrie :
Un buste de Néfertiti, réplique
De cette reine pharaonique
D'un siècle sublime et rayonnant.
Jadis, Aton, dieu solaire
Versait ses rayons éclatants
Sur les rivages verdoyants
D'un Nil, témoin d'un passé immortel,
Où Néfertiti régnait éblouissante,
Auprès d'Akhenaton, roi absolu.
Tell El Amarna ! Le soleil brille
Dans ta cité magique
Et baigne tes vestiges et fresques royales
Des temples sacrés au dieu unique.
Pierres mystérieuses qui nous attirent,
Calcaires et granites d'un moment glorieux,
Où tout un peuple célébrait le soleil
Et son rayon puissant sur un monde irréel.
Déesse au visage tendre et immortel,
Ramène-moi aux bords de ton fleuve,
Au-delà des frontières où l'exil éternel
Bâtit, avec l'âge, un abîme infranchissable.
LA REUNION
Juillet 1995
Sous le ciel de Paris
Nous nous sommes réunis
Comme des Cabalistes fiévreux
A la recherche de vestiges mystiques
D'Alexandrie au passé antique.
Au Parc du Luxembourg fleuri,
Nous avons retrouvé nos amis,
Des visages et souvenirs
De notre passé enseveli dans le sable.
Au quartier Latin où Greco et Prévert
Jadis chantaient leurs vers
Tandis que notre jeunesse vibrante
Dansait jusqu'à l'aube
Aux bords d'une Méditerranee envoutante.
Sur la Seine qui coule,
Sur une vieille péniche,
Nous rêvions le même rêve:
Un soleil éclatant baignant
La mer, les plages dorées
De milliers d'années
Et notre amitié éternelle.
Nous rêvions d'une brise marine
Qui bat les voiliers dans le port,
Autour de l'ancien fort,
Et lentement remue notre ame
Qui s'anime pour la réunion
Sous un ciel gris
A Paris.
AAHA = Amicale Alexandrie Hier et Aujourd'hui : www.aaha.ch